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Infolettre du 27 janvier 2024

Chèr.e amapien.ne,

Éloge de l’AMAP

En ces temps de manifestations des agriculteurs on peut saisir l’occasion de mettre en avant le concept AMAP comme une solution économique et un moyen de garder les paysans sur leur terre en leur donnant les moyens de vivre de leur travail.

A notre petite échelle locale d’écoulement de la production en AMAP, nous sommes témoins des difficultés rencontrées par le monde paysan et de la disparition de petits éleveurs.

Tout est très complexe mais voici un exemple des contraintes et des effets négatifs qui compromettent l’activité agricole.

A l’AMAP des Olivades nous avions un éleveur de poulet de chair, Jérôme, depuis plus de 10 ans.
Il a croulé sous les charges et le prix de l’alimentation complémentaire de ses volailles : il a arrêté son activité et changé de métier. Nous n’avons plus ses très bons poulets.
Pour le remplacer, nous avons contacté un autre éleveur près de Hyères. Il est en biodynamie ses volailles de grande qualité sont en plein air. Aujourd’hui les normes de la certification bio sont draconiennes. La règlementation lui impose une augmentation de la surface de l’espace pour faire picorer. Elle était de 10 poules sur 160 m2. Elle passe aujourd’hui à 10 poules sur 250 m2. Ne pouvant augmenter sa surface, il est donc obligé de réduire son cheptel, de plus le prix de l’aliment complémentaire augmente sans cesse. Son revenu sera trop impacté. Son manque à gagner, insupportable, il envisage d’arrêter.

Que d’aberrations !

La France importe 1poulet sur 2 consommés.
Alors que nous perdons en France 20 fermes par jours. Alors qu’à côté de nos petits élevages malmenés, il existe en France des élevages intensifs de poulets industriels, maltraités, qui ne voient jamais le jour et reçoivent des antibiotiques systématiquement.
Ces poulets ont 5 semaines quand ils sont vendus à des prix très bas.

Les nouvelles mesures agro-écologiques sont nécessaires mais elles sont inapplicables (paperasserie très compliquée). Les normes européennes et les décrets internationaux sont un véritable frein à notre agriculture.

Sans parler des tromperies au consommateur quand des pesticides et OGM sont interdits en France alors qu’ils sont autorisés dans d’autres pays sur des produits que nous importons !

Les orientations de la PAC (politique agricole commune) élargie aujourd’hui au libre-échange international ne font qu’empirer le malaise des agriculteurs.
Tout laisse à penser que les décideurs et ceux qui décrètent les lois du marché ne défendent pas la nourriture mais leurs affaires financières et commerciales.

Un fait qui n’évolue pas c’est le prix qui revient au producteur.
Quand un produit est vendu 100€ dans la grande distribution, il n’y a que 14€ qui reviennent au producteur.
Les producteurs français sont aussi confrontés à la concurrence des produits venant de pays aux coûts de production bien inférieurs aux nôtres.

Une solution arrive en 2001.

Alors que nous décidons d’arrêter la production par manque de revenus, nous découvrons le partenariat CSA aux Etats Unis. Nous l’appelons AMAP.
L’occasion nous est donnée, au cours de réunions de le présenter aux consommateurs d’Aubagne et aux Olivades.
La proposition est acceptée, nous faisons l’expérience…c’est une réussite.

La ferme les Olivades est sauvée et depuis, 15000 producteurs sont en AMAP en France.
Votre engagement financier a assuré l’économie de la ferme et en retour l’agriculteur, Daniel, Emile maintenant aux Olivades exerce sereinement son vrai métier dans des pratiques saines pour l’homme, la nature, l’environnement, le maintien de la biodiversité et des paysages.

De votre côté vous avez : un accès facile à la nourriture par la proximité, la qualité sanitaire des produits (bio) la qualité gustative et la fraîcheur.

Bravo ! Mieux qu’un ministère, notre détermination et votre démarche ont réglé le problème de l’agriculture.
23 ans après, c’est encore la seule solution qui nous permet d’être agriculteur.

Merci !

Denise pour l’équipe des Olivades


Chèr.e amapien.ne,

Éloge de l’AMAP

En ces temps de manifestations des agriculteurs on peut saisir l’occasion de mettre en avant le concept AMAP comme une solution économique et un moyen de garder les paysans sur leur terre en leur donnant les moyens de vivre de leur travail.

A notre petite échelle locale d’écoulement de la production en AMAP, nous sommes témoins des difficultés rencontrées par le monde paysan et de la disparition de petits éleveurs.

Tout est très complexe mais voici un exemple des contraintes et des effets négatifs qui compromettent l’activité agricole.

A l’AMAP des Olivades nous avions un éleveur de poulet de chair, Jérôme, depuis plus de 10 ans.
Il a croulé sous les charges et le prix de l’alimentation complémentaire de ses volailles : il a arrêté son activité et changé de métier. Nous n’avons plus ses très bons poulets.
Pour le remplacer, nous avons contacté un autre éleveur près de Hyères. Il est en biodynamie ses volailles de grande qualité sont en plein air. Aujourd’hui les normes de la certification bio sont draconiennes. La règlementation lui impose une augmentation de la surface de l’espace pour faire picorer. Elle était de 10 poules sur 160 m2. Elle passe aujourd’hui à 10 poules sur 250 m2. Ne pouvant augmenter sa surface, il est donc obligé de réduire son cheptel, de plus le prix de l’aliment complémentaire augmente sans cesse. Son revenu sera trop impacté. Son manque à gagner, insupportable, il envisage d’arrêter.

Que d’aberrations !

La France importe 1poulet sur 2 consommés.
Alors que nous perdons en France 20 fermes par jours. Alors qu’à côté de nos petits élevages malmenés, il existe en France des élevages intensifs de poulets industriels, maltraités, qui ne voient jamais le jour et reçoivent des antibiotiques systématiquement.
Ces poulets ont 5 semaines quand ils sont vendus à des prix très bas.

Les nouvelles mesures agro-écologiques sont nécessaires mais elles sont inapplicables (paperasserie très compliquée). Les normes européennes et les décrets internationaux sont un véritable frein à notre agriculture.

Sans parler des tromperies au consommateur quand des pesticides et OGM sont interdits en France alors qu’ils sont autorisés dans d’autres pays sur des produits que nous importons !

Les orientations de la PAC (politique agricole commune) élargie aujourd’hui au libre-échange international ne font qu’empirer le malaise des agriculteurs.
Tout laisse à penser que les décideurs et ceux qui décrètent les lois du marché ne défendent pas la nourriture mais leurs affaires financières et commerciales.

Un fait qui n’évolue pas c’est le prix qui revient au producteur.
Quand un produit est vendu 100€ dans la grande distribution, il n’y a que 14€ qui reviennent au producteur.
Les producteurs français sont aussi confrontés à la concurrence des produits venant de pays aux coûts de production bien inférieurs aux nôtres.

Une solution arrive en 2001.

Alors que nous décidons d’arrêter la production par manque de revenus, nous découvrons le partenariat CSA aux Etats Unis. Nous l’appelons AMAP.
L’occasion nous est donnée, au cours de réunions de le présenter aux consommateurs d’Aubagne et aux Olivades.
La proposition est acceptée, nous faisons l’expérience…c’est une réussite.

La ferme les Olivades est sauvée et depuis, 15000 producteurs sont en AMAP en France.
Votre engagement financier a assuré l’économie de la ferme et en retour l’agriculteur, Daniel, Emile maintenant aux Olivades exerce sereinement son vrai métier dans des pratiques saines pour l’homme, la nature, l’environnement, le maintien de la biodiversité et des paysages.

De votre côté vous avez : un accès facile à la nourriture par la proximité, la qualité sanitaire des produits (bio) la qualité gustative et la fraîcheur.

Bravo ! Mieux qu’un ministère, notre détermination et votre démarche ont réglé le problème de l’agriculture.
23 ans après, c’est encore la seule solution qui nous permet d’être agriculteur.

Merci !

Denise pour l’équipe des Olivades