Un nouveau projet de route pour étouffer un peu plus les terres agricoles des Olivades
Après l'annulation et le sursis à statuer prononcé par le Tribunal Administratif de Toulon, sur les travaux du PEM (Pôle d'Échanges Multimodal) reliant l'Avenue Robert Brun à La Seyne S/Mer au centre commercial Carrefour d'Ollioules, la Métropole TPM a lancé une nouvelle enquête publique pour tenter de se conformer aux motifs d'illégalité violés dans la première enquête publique.
21 millions d'euros pour 400 mètres de route !
Si ce PEM peut avoir un sens dans la mesure où il permet de désengorger l'Avenue Robert Brun, isolée de La Seyne S/Mer par la voie ferrée, grâce au pont-rail donnant sur les CNIM, déjà construit il y a plusieurs années (dans lequel les canards pour l'instant s'amusent bien !), pour autant, sa continuité vers Volkswagen et le Centre Commercial Carrefour n'a elle aucune raison d'être et coûte la bagatelle de 21 millions d'euros pour le contribuable de la Métropole.
Les voies d'accès autour de ce centre commercial sont déjà totalement saturées et y ajouter des poids lourds est une véritable inepsie !
Surtout, les plans du PEM démontrent que le ruisseau de Faveyrolles, qui coule abondamment et quotidiennement, est bouché par un mur en béton dressé au milieu de son lit et détourné, l'on ne sait trop où !!!
Ce ruisseau est la limite de propriété des Olivades.
Il permet à nos terres agricoles d'être drainées puisque l'exploitation est dans un bassin versant, presque au niveau de la mer et que nous recevons une grande partie des eaux d'Ollioules Est et Toulon Ouest.
Les Olivades se retrouveront donc avec un mur de clôture de béton contre lesquelles les eaux se heurteront et deux bassins de rétention à l'entrée, dont l'on comprend mal l'implantation puisqu'ils sont déjà dans la nappe phréatique !
C'est dire que les Olivades seront très vite inondées !
Bien évidemment, aucune étude d'impact n'a été réalisée sur les conséquences de ce PEM pour l'exploitation agricole des Olivades.
Une nouvelle mobilisation est donc en marche et une pétition en ligne a été lancée avec des associations protectrices de l'environnement.
Pour signer, cliquez sur ce lien : Pétition pour sauver les terres des Olivades
Une conférence de presse a également été organisée et un article est paru dans Var Matin le samedi 22 mai 2021
Aidez nous à nouveau à sauver les Olivades !
Merci du fond du coeur à tous pour votre soutien
CONTRE UN NOUVEAU PROJET D'AMÉNAGEMENT ROUTIER
Infolettre de Daniel pour la SAUVEGARDE des OLIVADES
Le projet
Le projet de TPM dont vous trouverez un résumé précis dans la lettre de Michel Pierre,
Administrateur de l'UDVN - FNE 83 (Union Départementale pour la sauvegarde de la Vie et de la Nature),
risque d'impacter les Olivades sur 2 aspects :
1) Les accès: ce projet impacte les accès aux Olivades par les 2 entrées avec en plus,
l'agrandissement du parking de Carrefour et la construction d'une route à double sens entre
Volkswagen et nous pour aller boucher davantage le giratoire de Carrefour...
ou partir vers la gare de La Seyne ! quid des entrées et sorties des Olivades sur la nouvelle route?
2) L'eau: - l' imperméabilisation d'une surface importante en zone inondable et le fait que nous
soyons dans la partie basse d'un bassin versant conséquent nous inquiète suite aux événements
climatiques de Décembre dernier sur l'Est du Département du Var et des Alpes maritimes;
- le ruisseau dans son tracé actuel disparait, ce qui empêchera l'écoulement des eaux de
drainage des terres des Olivades puisqu'il est remplacé par un mur en béton le long de la nouvelle route !
- Les bassins de rétention envisagés n'aggravent-ils pas les risques? De plus, les eaux souterraines
remontent naturellement vers la surface à cause d'une importante et profonde nappe d'argile imperméable.
Bloquée par les bassins de rétention, ces eaux risquent de provoquer l'asphyxie des terres cultivées des Olivades, aggravée par les drains ne pouvant plus s'écouler.
Tout cela pour vous expliquer que l'impact de ce projet sur les Olivades n'a évidemment pas été étudié
et encore moins, à terme la mise en péril de notre activité agricole.
On notera toujours sur les plans ci dessous le tracé d'un transport en commun en site propre (TCSP) qui se dirige vers les Olivades comme le fut le tramway. Peut-être qu'on essaye d'officialiser un nouveau tracé derrière un projet caduque!
Toutes ces raisons relancent notre vigilance et le devoir de nous défendre. Ils nous conduisent à soutenir les associations environnementales qui ont décidé d'engager une procédure pour demander l'annulation de ce projet PEM (Pôle d'Echanges Multimodal) en l'état.
Appel à don
Le dépôt du recours est proche, votre soutien doit se faire dès maintenant.
Pour cela un appel aux dons est lancé dont vous trouverez en PJ les modalités car évidement,
tout cela a un coût mais plus nous sommes nombreux, plus il est facile à supporter.
Vous pouvez nous remettre vos chèques de soutien à l'ordre de l'UDVN-FNE 83 et vous recevrez
un reçu pour défiscaliser votre don.
Merci une fois de plus pour votre soutien.
Daniel Vuillon
Chronologie de la menace d’expropriation des Olivades
L’exploitation maraîchère « Les Olivades » est située dans le Var sur la commune d’Ollioules à l’ouest de Toulon. En zone périurbaine, elle est cernée par une zone commerciale et urbanisée.
Divers projets d’aménagement ont menacé les Olivades depuis 1988.
Voici le déroulé chronologique de cette menace.
Historique de la propriété
Avant la Révolution française, ces terres faisaient partie de l'espace agricole d'un château situé sur la partie haute de cette extrémité de la plaine d'Ollioules dans sa partie la plus proche de la mer (300 m du rivage).
En 1804, le chanoine Sénequier, fait l'acquisition d'une partie de cet espace agricole d'une superficie de 7 ha environ. Il va agrandir le bâti existant aussi bien du logement que des bâtiments de ferme. Il va même édifier une chapelle où viendront aux offices les habitants du quartier, construire une cave pour vinifier le raisin qu'il va planter sur sa propriété avec aussi de nombreux oliviers.
Il édifiera autour de la maison d'habitation un jardin d'agrément remarquable, type jardin de curé. La plantation de plusieurs espèces de palmiers, magnolia, marronnier, tilleul, platane, conifère, fusain est encore visibles aujourd'hui.
A son décès, ce patrimoine est attribué à sa nièce, l’épouse Loro, arrière-grand-mère maternelle de Daniel Vuillon l'agriculteur d'aujourd'hui. Les Loro entretiennent et modernisent ce patrimoine dont les terres sont confiées à un fermier.
Ce patrimoine sera ensuite légué à la grand-mère maternelle de l'exploitant d'aujourd'hui Marie Anatoline Loro épouse Giraud. A son décès, les 3 sœurs héritières de la campagne constitueront une indivision : la hoirie Giraud.
Suite au mariage en 1938 de la plus jeune des filles, Geneviève avec Jules Vuillon; le jeune couple décide de mettre en valeur les terres et de s'installer comme agriculteur.
Jules et Geneviève auront trois garçons, ils vont faire des cultures maraichères dont l’artichaut sera la principale production dans les années 60. Ces productions vont pouvoir se diversifier grâce à l'arrivée de l’eau du Canal de Provence en 1977 permettant des productions estivales jusque-là impossibles à cause du manque d'eau.
Zone agricole dans le premier POS des années 70
Lors des premières réglementations concernant le foncier communal, les terres des Olivades seront classées en zone agricole dans le premier P.O.S des années 70.
Les premiers signes annonciateurs des futures pressions foncières vont apparaître lors de la construction de l'autoroute Marseille – Toulon en 1973 qui va mutiler une très belle propriété voisine, la Bouyère. Situées au Sud de l'autoroute, les Olivades restent cependant en zone agricole, sur un territoire dont l'enclavement garantit sa protection.
Création de la SCEA les Olivades
En 1984, Jules Vuillon prend sa retraite et Daniel reprend l'exploitation agricole sous la forme d’une Société Civile d’Exploitation Agricole : La SCEA les Olivades dont il est le gérant.
Cette même année la société Promodès, enseigne Continent, achète la propriété voisine la Bouyère, plus de 4 fois le prix agricole, sans aucune opposition, ni de la SAFER, ni de la Mairie d'Ollioules. La famille Vuillon n'a pas pu empêcher cette acquisition qui va changer cette zone agricole.
De la zone Agricole à la zone NA
En 1987 commence le combat entre la Mairie d'Ollioules et les Olivades combat qui dure encore aujourd'hui.
La Mairie d’Ollioules propose un changement du P.O.S et classe tous les terrains au Sud de l'autoroute, sauf ceux de Promodès, en zone NA. Opposition unanime de la famille Vuillon, qui réclame le maintien de la zone agricole, plus en rapport à son activité. Le changement de POS est cependant validé.
En 1987 les Vuillon ouvrent un point de vente à la ferme. Denise, l'épouse de Daniel, se consacre à cette nouvelle forme de commercialisation : la vente directe.
ZAC Olliolis et 1ère mobilation de la famille Vuillon
En 1988 la Mairie d'Ollioules propose une ZAC « Olliolis sur les terrains en zone NA avec une partie en zone d'entreprise sous le prétexte de la fermeture des chantiers navals de La Seyne.
Première mobilisation de la famille Vuillon avec la création de l’association de défense contre la ZAC Olliolis. Un avis défavorable au projet de la Mairie sera prononcé par le commissaire enquêteur lors d'une enquête publique en 1989.
Pas de DUP. Le Préfet ne signera pas la Déclaration d'Utilité Publique, DUP, qui aurait permis à la Mairie d’Ollioules d’exproprier la totalité des terres des Olivades.
Nouvelle menace : première procédure
En 1991, nouvelle attaque de la Mairie sur un terrain voisin loué par les Vuillon : la Girane (parcelle où se trouve le garage Volkswagen aujourd’hui. Texte : Historique des terres de la Girane en PJ).
Démarrage du premier épisode juridique et des procédures qui dureront 7 ans.
Les Vuillon gagnent en Tribunal Paritaire des Baux Ruraux, en Cour d'Appel d'Aix en Provence et en Cour de Cassation.
Le projet de tramway
En 1998, nouveau projet menaçant venant, cette fois du Syndicat intercommunal des transports de l'aire toulonnaise : le SITCAT, présidé par la Mairie de Toulon, alors gérée par le Front National.
C’est le projet intercommunal de tramway. On découvre lors d'une révision partielle du POS qu'une partie des terres des Olivades est touchée par ce projet par la mise en place d'espaces réservés.
En 1999, début de l’enquête publique pour le projet de TCSP : (transport en commun en site propre)
Grosse mobilisation, création d'association de défense, enquête ayant 5 Commissaires enquêteurs dont le Président, Monsieur de Lanversin, professeur honoraire de Droit à la faculté d'Aix en Provence, démissionnera le premier jour, refusant d'être complice d'une pareille supercherie...
Il est remplacé et, c'est une première, cette enquête fera l'objet de deux rapports des Commissaires enquêteurs, 4 seront pour le projet et un contre, tout particulièrement la partie concernant les Olivades qui ne répond pas à son avis aux critères justifiant l'utilité publique du projet.
Le 22 Décembre 2000, le Préfet du Var valide le projet et prend un arrêté de Déclaration d'Utilité Publique.
Les Vuillon font un recours devant le Tribunal Administratif de Nice pour obtenir l'annulation de cette DUP. D'autres particuliers et d'autres associations de l'aire toulonnaise feront aussi des recours.
En 2003, soutien de Mr Michel Vauzelle Président de la Région PACA,
Par sa présence sur les terres des Olivades où il déclarera que « s'il soutient les projets de transports en commun, ce n'est pas pour autant qu'il en accepte n'importe quel tracé. »
Des centaines de consommateurs se mobilisent aussi pour défendre les terres nourricières des Olivades et leur maintien. Création de l'association, « la Sauvegarde des Olivades ».
TPM succède au SITCAT
En Décembre 2003, Mr Falco, nouveau Maire de Toulon est aussi Président de la nouvelle institution : la Communauté d'Agglomération, TPM : Toulon Provence Méditerranée. Il reprend à son compte les syndicats intercommunaux dont celui des transports.
Devant une forte mobilisation pour défendre les Olivades, Mr Falco déclare aux informations régionales : « aucun m2 des terres des Olivades ne sera touché par le projet de tramway de l'aire toulonnaise ».
Pourtant, en 2004, le recours des Vuillon est rejeté par jugement du TA, comme tous les autres recours d'ailleurs.
Possibilité d'aller en appel mais on apprend qu'une enquête modificative de la première sur certains points du projet dont celui des Olivades est en préparation. Les Vuillon jugent alors qu'il ne sert à rien de prolonger le premier recours si des modifications rendent caduque les éléments du projet les concernant s'appuyant sur les déclarations de Vauzelle et Falco.
Nouvelle enquête publique et maintien de la DUP
En Juin 2004, la nouvelle enquête publique n’épargne pas les Olivades. Il est même ajouté au tracé la construction des hangars pour entreposer les rames la nuit.
Les Commissaires enquêteurs au nombre de 3, là encore ne reconnaîtront pas l’utilité publique sur cette partie. Ils écriront dans leur rapport qu’elle n’est pas justifiée. Ils proposent même que le tramway passe sur le parking de l’hyper marché voisin plutôt que sur les terres cultivées des Olivades.
En février 2005 ils ne seront pas suivis par les élus ni par le Préfet qui va prendre une nouvelle Déclaration d’Utilité Publique tout en renouvelant celle de 2000. Mais les Commissaires enquêteurs auront quand même obtenu le retrait des hangars des Olivades, des routes, rond-point divers et piste cyclable pour ne laisser que les rails.
Nouveau recours au Tribunal Administratif de Nice.
Dans les délais, la famille Vuillon fait un recours contre la nouvelle DUP devant le TA de Nice.
Dans le même temps, et pour contester l’incohérence du tracé sur les Olivades, la Sauvegarde des Olivades toujours mobilisée proposera après étude par certains de ses membres compétents, un autre tracé qui ne provoque aucune expropriation sur la Commune d'Ollioules au lieu des 30 du projet officiel.
Le tracé proposé est plus économique, sans gros ouvrage d'art alors que le tracé de TPM doit passer sur l'autoroute et sous la voie ferrée Marseille-Nice, dans une zone inondable de bassin versant qui reçoit 2 rivières.
Le tracé proposé par les défenseurs des Olivades apporte plus de service à la population de l’ouest de Toulon puisqu’il dessert le stade de Bon Rencontre, la cité HLM Poncaral, le cimetière de Lagoubran et l’école de la Marine Nationale.
En 2007, le tramway devient BHNS : Bus à haut niveau de service
Mr Falco annonce qu'il abandonne le projet de tramway pour lui préférer le Bus à Haut Niveau de Service, BHNS.
Nouveau rejet du recours au Tribunal Administratif
En janvier 2009, le TA de Nice rejettera une fois de plus le recours des Vuillon. Il sera fait appel de cette décision devant la Cour d'Appel de Marseille en prenant comme avocat un spécialiste de ces questions ayant obtenu l'annulation du premier projet de tramway à Nice.
En Juin 2010, nouvelle enquête publique dite parcellaire
Le Commissaire enquêteur soulèvera une fois de plus le bien fondé des arguments et la position des Vuillon
Le 10 Octobre 2010 le Préfet prend un arrêté de Cessibilité
Le 20 Octobre le Juge d'Expropriation signe une ordonnance d'expropriation sur les terres des Olivades.
Le 22 Décembre 2010 les DUP 2000 et 2005 ne sont pas reconduites.
Elles sont donc caduques.
Le 30/01/2011 les Vuillon sont informés de l’ordonnance d’expropriation
Par lettre recommandée d’Hubert Falco la famille Vuillon est informée de l'existence de l'arrêté de cessibilité du Préfet et de l'ordonnance d'expropriation les concernant. Ils engagent alors un recours contre l'arrêté de Cessibilité devant le TA de Toulon et un recours en Cassation contre l'ordonnance d'expropriation.
Sur la forme, le juge ne pouvait prendre d'ordonnance qu'après que le délai de recours de l'arrêté de Cessibilité soit expurgé, soit 2 mois à partir du moment où les intéressées en ont connaissance c’est à dire : du 30 Janvier 2011 au 30 Mars 2011.
Pourtant l'ordonnance a été prise le 20 Octobre 2010.
Mars 2011, manifestation de soutien aux Olivades à Toulon
Une semaine avant le premier tour des élections cantonales, les Vuillon organisent un rassemblement de sympathisants et défenseurs des Olivades sur la place de la Liberté à Toulon.
Quelques jours avant, ils sont reçus par les responsables transport de TPM et le chef de Cabinet de Mr Falco qui essayent de les dissuader de faire une manifestation à Toulon, leur conseillant plutôt de la faire à Ollioules, et leur promettant de les associer dorénavant aux décisions devant être prises les concernant.
Malgré la forte pluie, le rassemblement se fera à Toulon, une centaine de personnes du Var manifeste leur soutien aux Olivades, la presse est présente, télévision, radio et journaux relatent l’événement. Une pétition sur internet recueille 5000 signatures. Lien vers la vidéo.
En Avril 2011
Les Vuillon ont la surprise de voir arriver à leur domicile le Président de la Commission Transport de TPM, Mr Chenevard, qui leur demande de leur faire confiance. Pour leur dire que TPM abandonnait le tracé de tramway touchant les Olivades et que les décideurs se rangeaient derrière leur proposition de tracé alternatif, plus efficace en matière de personnes transportées, moins cher et plus rentable. Les Vuillon demandent que cette décision soit écrite et officialisée. Il leur répond que ce sera fait avant la fin du mois de Juin 2011. Aucune décision n'est prise en juin.
Au cours de cette visite, Mr Chenevard n’a pas informé les Vuillon, de l’expropriation de la parcelle du projet initial de tramway, par TPM enregistrée au cadastre, juste avant la fin de la DUP en décembre 2010.
C’est en juin 2012 que les trois frères Vuillon découvriront l’expropriation cavalière, suite au décès de leur mère. Ils n’accepteront pas ce qu’ils qualifient de vol.
En Avril 2012, la Cour de Cassation décide de radier c'est-à-dire de ne pas juger le recours des Vuillon tant que des recours administratifs sont en cours, c'est ce qu'on appelle mettre au frigo la procédure...
En Mai 2012, la Cour d'Appel de Marseille rejette le recours des Vuillon contre une DUP pourtant disparue, au motif que des travaux se font sur le site du tramway au niveau du quartier de la Beaucaire, à l’extrémité ouest de Toulon. Ces travaux relèvent plus d’une infrastructure routière que ferroviaire.
En Juin 2012,
Suite au décès de Geneviève et au cours du règleemnt de la succession les Vuillon apprennent par le notaire que :
Depuis décembre 2010 TPM s'est approprié les terrains concernés par le projet de tramway sans qu'ils en soient prévenus, sans bornages et sans actes notariés, en laissant toutefois aux propriétaires le soin d'en payer les impôts locaux 2011 et 2012.
En Juillet 2012, seul le recours contre l'arrêté de cessibilité du Préfet du Var n'a pas été jugé par le TA de Toulon.
Résister pour défendre une cause juste
Il n’y a plus de projet officiel de tramway ou de BHNS qui traverse les Olivades. Il n'y a plus de DUP non plus.
Pourtant cette dernière a servi à la réalisation d’un passage sous la voie ferrée du réseau national. Un cèdre remarquable, de plus de 200 ans sera abattu au grand dam du voisinage au début du chantier.
En septembre 2013 à l’origine du projet il s’agissait de la réalisation d’un PONT RAIL, dans le prolongement du tracé du tramway conforme à la DUP qui a justifié l’expropriation de notre parcelle située en amont du chantier.
En septembre 2014 à la fin du chantier sous la voie ferrée, c’est un PONT ROUTE qui est terminé et qui est aujourd’hui rempli d’eau puisque étant situé au plus bas du bassin versant.
Mais pour quel projet et quelle utilité publique ?
TPM est complice du tracé initial de Mr Beneventi Maire d’Ollioules et membre de la communauté d’agglomération et de son acharnement à anéantir ce site ollioulais et seynois en petite partie.
La ville d'Ollioules n'était pas desservie par le tramway. Le choix du tracé de la commune d'Ollioules passant par les Olivades est révélateur d’une méthode qui consiste, pour un maire à inclure une zone de résistance dans un projet d’intercommunalité Déclalé d’Utilité Publique pour pouvoir ainsi exproprier ceux qui résistent.
Les raisons de la sauvegarde des Olivades sont cohérentes et partagées par des milliers de personnes.
Les Olivades, vieille ferme maraîchère toujours en activité, sont connues au-delà des frontières de la France pour leurs productions très appréciées.
Les Olivades relancent la biodiversité depuis la fin des années 80, collection de courge, relance des variétés anciennes de tomates depuis 1992, fournisseur de cuisiniers et grands chefs de grands restaurants gastronomiques dans le sud de la France, Paris, Londres, Bruxelles, Luxembourg, Genève...l'organisation de la fête de la tomate, la vraie, pendant 7 ans de 1997 à 2003.
Zonage des Olivades au PLU actuel
Fin 2016 Les Olivades sont enfin et à nouveau classées « zone agricole » ce qui permet de conserver l’activité agricole diversifiée biologique et d’un très bon impact sur la santé de l’humain de la faune et de la flore naturelle. Cependant nous ne sommes pas complètement rassurés.TPM ne veut pas nous rendre les parcelles concernant l’ex projet de tramway. Nous sommes toujours en procès sur ce terrain.
L’AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne)
En 2001 le couple Vuillon crée la première AMAP de France, Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne.
Une solution économique pour la ferme les Olivades et 5 emplois sont pérennisés.
L'AMAP a pu être reconnue comme une véritable alternative économique sociale et solidaire. Le concept a fait ses preuves en matière d'agriculture durable et saine.
Daniel et Denise Vuillon accompagnent la création des premières AMAP dans de nombreuses régions de France.
Ils sont fondateurs du réseau international de ce concept à travers le Monde. Ils essaiment aussi à l'étranger: Roumanie, Maroc, Afrique francophone.
Au dernier recensement agricole, 2010-2011, on constate qu'en France 6000 producteurs sont en AMAP et participent à nourrir un million de consommateurs.
En touchant aux Olivades ce n'est pas qu'une famille de paysans qu'on chasse de ses terres mais aussi ses 230 familles abonnées et consommateurs partenaires qui les soutiennent ainsi que 6 restaurateurs.
Le soutien est national et international et tous partagent avec les Vuillon le respect des terres nourricières, l’agriculture paysanne saine et locale.
Pour en savoir plus, un livre* raconte l’histoire des Olivades et de l’AMAP dont une partie retrace l’historique des menaces d’expropriation qui ont débuté en 1988.
*L’ histoire de la première AMAP
« soutenir les paysans pour se nourrir durablement »
Denise Vuillon
Editions l'Harmattan.